Thursday, February 15, 2007

Attraper un cochon

Je sais que vous mourez d'envie de savoir la suite de mon histoire de cochon. Je voulais l'écrire avant mais les tournages ça fatiguent. J'avais une petite grippe de rien du tout avant de commencer, et là, je suis dans un état pitoyable.

Tout commence un dimanche matin ensoleillé, alors que je m'arrête au Tim Hortons pour acheter un café à mes "partners in crime", Fred et Véro. Je repars toute souriante à l'idée de vivre une aventure hors du commun. J'ai toujours un peu peur mais je suis capable de me raisonner. J'arrive chez Véro vers 9h30 et nous passons chercher Fred en chemin. Ainsi commence notre périple.

Fred a le sens de la répartie et on rigole bien dans la voiture en route vers Saint-Roch-de-l'Achigan. Une fois arrivé, nous constatons que la destination se nomme "abattoir Zampini". Ah bon. Nous sortons de la voiture et sommes accueillis par M. Zampini lui-même. Tout vêtu de blanc, tâché de sang à la grandeur de son long tablier, des coûteaux de toutes sortes à sa hanche. A sight to remember.

Sans plus tarder, et en gardant l'échange de paroles à son minimum, nous le suivons direction enclos où sont garder les animaux en attente de leur exécution. Là, nous apercevons un petit cochon caché dans un coin, recouvert de paille. M. Zampini, sans broncher, se dirige vers lui et le pauvre petit cochon, sentant son heure arrivée, se rue vers la porte de l'enclos. Mais M. Zampini est plus rapide, il l'attrape par la taille , aux cris stridents du petit cochon qui se débat comme un déchaîné. C'est incroyable, tout le long, je me demande comment je vais faire pour faire ça moi, une fois notre scène tournée. Je ne serai JAMAIS capable d'attraper un cochon par la taille et de le forcer dans une cage!!! Mais jamais, au grand jamais!

Nous l'embarquons dans la voiture et M. Zampini suggère de mettre un plastique pour ne pas salir la banquette. Une chance qu'il sait ce qu'il fait. Le cochon n'est pas capable se retenir. C'est quasiment insupportable dans la voiture. Fred, qui a l'honneur de s'asseoir à l'arrière et de donner des morceaux de pomme au cochon, n'en peut plus et pense perdre connaissance.

J'arrive enfin sur le site de tournage avec mon cochon, que j'ai nommé Rose. Je l'amène dans l'écurie et nous finissons par tourner la scène où les enfants doivent l'attraper. Nous décidons finalement de ne pas graisser Rose. C'est plus propre comme ça. Et c'est un défi en soit d'essayer de l'attraper, sans qu'elle ne soit toute graisseuse.

Elle est pas mal traumatisée, je le vois dans ses petits yeux. Je veux la réconforter, donc je m'approche d'elle et je la flatte un peu. Elle se laisse faire et a l'air d'aimer ça. Ça apaise un peu ma culpabilité.

L'assistant de production arrive et la ramène chez M. Zampini. Elle pourra finir ses jours dans son petit enclos, recouverte de foin, jusqu'à temps que l'on vienne la chercher une deuxième fois.
C'est matière à devenir végétarienne.

6 comments:

erin said...

awww. honey! even though you know my feelings about pigs...you're cute.

jp said...

Merci du compte rendu. Ca devait être tellement une scène surréelle de te retrouver à l'abattoir. Quelle sera ta prochaine aventure?

Anonymous said...

Ma prochaine aventure? Je ne sais pas encore...mais t'inquietes, tu en entendras parler!

Anonymous said...

scandale... même pas un petit effort de documentation vidéo ou photographique?

Julie said...

En fait, oui, il y avait Véro, donc forcément il y avait une caméra vidéo. Elle a filmé toute la scène mais la vidéo n'est pas encore montée. À suivre...

Anonymous said...

Tu as oublié de dire que finalement tu l'as rebaptisé Brun !

cfd > le vidéo devrait arriver bientôt. En odorama si possible.